Depuis toute petite, je me dis que ça sera mieux après... En effet, c'est mieux. Mais je ne suis toujours pas comblée. Et puis, j'en ai franchement marre des gens qui me demandent de me contenter de ce que j'ai, "car tu comprends tu n'es pas malade, tu es en bonne santé, tu as un famille qui t'aiiiiiiiiiiiiiiiiiimeuh! tu n'es pas pauvre, tu peux manger à ta faim et gnagnagnagna..."
C'est un peu trop facile de me balancer ça dans la gueule. Je suis consciente d'être une "privilégier" mais c'est pas une raison pour m'empêcher de me plaindre et pour ne pas être plainte! Je suis une personne dont le stress est ravageur, j'ai beaucoup de mal à gérer celui-ci, ça me bouffe et ça me mine... Je sais que ça n'est rien à côté des pauvres petits gosses en Afrique.
Bon je vais pas revenir à la polémique des gosses en Afrique sinon je vais m'énerver!
Je sais pas pourquoi j'ai écrit tout ça je sais même pas où je veux en venir.
En fait, j'ai le sentiment que quand j'aurai enfin le boulot dont je rêve, y aura encore quelque chose qui m'empêchera de me coucher en étant complètement détendue. Sans angoisse. Sans crainte.
Ces nuits apaisées ne m'arrivent que très rarement. En général, je reste une bonne heure à cogiter sur les trucs qui me contrarient. Des fois c'est des vraies conneries et j'en ai conscience... Mais je peux pas m'en empêcher. C'est plus fort que moi.
Par exemple pour cette histoire de poids à la con, de ces foutus deux kilos que j'ai en trop et que j'arrive pas à perdre, ou plutôt que je ne n'ai pas le courage de perdre. Et bien, ça me tracasse! Je me dis: "si tu gardes ces kilos, et que tu n'en prends pas d'autres ça ira... Mais un moment où un autre, t'en reprendra forcément encore et tu vas grossir, grossir, grossir... " Et ça y est je me vois déjà énorme, dans un état déplorable. Je sais que c'est idiot! J'ai juste à perdre deux kilos et c'est bon... Et en même temps je me dis "Pas envie de me faire violence, assez de soucis comme ça... "
La vérité c'est que je suis une grosse goinfre en fait.
Je sais également que la motivation, il n'y a que moi qui peux me la donner, je suis la seule à pouvoir agir...
Ca me fait sourire, parce que je suis atteinte d'un handicap à vie, et je dois bien bien 15kg de trop, et pourtant je suis heureuse parce que j'ai trouvé comment l'être, mais c'est si je me mettais à me comparer aux autres, bonjour la déprime !
Courage donc, et j'espère que tu trouveras ton bonheur.